Adèle – 40 ans (témoignage complet)

Ce troisième témoignage complet, vous l’aurez attendu ! C’est toute la difficulté de jongler avec l’agenda pour trouver le temps d’être régulier… Mais rassurez-vous, ça continue, je n’ai pas chômé ces dernières semaines. Voici donc le précieux témoignage d’Adèle regroupé dans un seul post. Et vous n’aurez pas à attendre longtemps avant de suivre un nouveau zèbre qui se dévoile, ce sera publié très bientôt.
J’en profiterai aussi pour faire quelques améliorations sur le blog, à partir de vos retours.

Merci à vous pour vos commentaires, vos encouragements et pour soutenir ce projet passionnant !

Antoine

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Adèle est une des premières personnes que j’ai rencontré irl, en « vrai ». Puis nous nous sommes recroisés un peu par hasard, et un peu aussi parce que nos parcours sont assez proches : même forum, mêmes circuit de découverte de la douance avec les mêmes praticiens.
A force d’avancer sur le chemin de la douance et de progresser dans sa connaissance d’elle-même, Adèle a rencontré beaucoup de thérapeutes et compose aujourd’hui sa propre thérapie holistique « à la carte ». Elle est aussi devenue plus exigeante et assez expérimentée, notamment dans les méthodologies ou les techniques d’accompagnement. Ceci est positif, mais paradoxalement génère sa perte de confiance récurrente dans les personnes qui l’accompagnent. Aujourd’hui, à cause de cette somme de déceptions, elle ne croit plus qu’une personne pourrait vraiment l’aider et la « soigner » de ses malaises récurrents.
Elle partage avec moi ses questionnements : est-ce bien moral que certains basent leur activité économique lucrative sur l’aide aux surdoués en difficulté personnelle ? Y a-t-il vraiment besoin d’avoir un diplôme de psychologie pour aider les doués qui se découvrent à passer les premières turbulences ?
Rencontre passionnante avec une surdouée THQI (très haut QI) qui, même si elle a su prendre beaucoup de recul, s’appuie sur beaucoup de béquilles au quotidien.

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J’ai 40 ans (et oui, je sais que je parais plus jeune). J’ai grandi en Picardie, puis j’ai vécu à Dublin et Paris, avant de m’installer à Marseille depuis 6 ans. Je vis seule.
Venant de la création théâtrale, je suis en train de me lancer comme formatrice en management, après un master spécialisé. Ça me fait rire parfois, car c’est presque mascaradesque de pouvoir passer en un an de comédienne-marionnettiste à consultante en management dans des entreprises capitalistes. Il faut que je m’entraine à ne pas rigoler quand je parle de mon boulot…
Le décalage est exorbitant entre l’image de ce milieu du management, et celle de mon emploi précédent. C’est vraiment passer d’un extrême à l’autre et se retrouver en « terre ennemie » mais qui n’est plus ennemie. Parfois j’ai l’impression de jouer à Lorenzaccio et je me demande si je vais me faire assassiner par mes amis…
Du coup : voici les petites-vestes-qui-vont-bien, indispensables pour les formations à venir. Le « costume » pour avoir le look qui convient, montrer le côté sérieux-classe mais garder la casquette créative. Une façon aussi de m’adapter à ce que je peux montrer de moi, sans choquer mes interlocuteurs.adele-surdouee-temoignage-2065

 

Aujourd’hui, je suis au début de ma vie. Laquelle ? La mienne, justement. Jusque là c’était les fondations. Le sentiment de sans cesse préparer des outils pour bâtir quelque chose de grand, sans jamais vraiment s’en servir, ou sans vraiment réussir à s’accomplir pleinement. Mes envies sont maintenant claires, notamment pour le projet professionnel, mais je ne veux pas me fixer d’objectif.

Déjà parce que c’est trop déprimant de ne pas les atteindre, et ensuite parce que l’absence d’objectifs permet de s’ouvrir aux opportunités inattendues, et c’est là que réside le vrai chemin. Pour moi un chemin ne se projette pas sur un futur imaginé, il se construit dans le présent, avec le présent.

Et la douance ?
Exciting !

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Je me sens mieux aujourd’hui qu’il y a deux ans, lorsque j’ai appris que j’étais surdouée. Je garde un sentiment de solitude et de frustration, mais je suis optimiste et plus sereine.

Concernant les mots, si j’ai besoin d’évoquer ça avec des gens qui ne sont pas proches du sujet, j’utilise « cerveau hyperactif », ça recentre sur le fait qu’il s’agit de quelque chose de neuronal. Pour le reste, je distingue deux aspects : d’une part ce qu’on a appelé le surdon intellectuel, à savoir des facultés intellectuelles hors-normes (mesuré encore aujourd’hui par le QI) ; et d’autre part tout l’aspect hypersensible qui génère un fonctionnement intellectuel ET relationnel très particulier. Les deux ne vont pas toujours de pair et je suis très agacée par ces mélanges qui brouillent beaucoup la réalité. Et qui, selon moi, ont été provoqués par la médiatisation de la douance.

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Jusqu’à récemment, je n’avais pas l’once d’un début d’idée de la douance. Ça ne m’était jamais venu à l’idée. Je crois que je le ressentais, mais je n’avais pas été jusqu’à le remarquer.
Mon enfance a été très heureuse. J’ai l’image du générique de Candy, avec du soleil et plein de trucs qui pétillent. Toute ma douleur était canalisée dans quelques moments ponctuels de tristesse.
Enfant, de mes 3 à mes 9 ans, j’avais de très grands chagrins, je m’enfermais dans ma chambre. Ma maman venait tout gentiment me demander de lui dire ce qui n’allait pas, j’étais incapable de lui répondre. Je ressentais un immense vide, des gouffres de rien, des trous noirs, un sentiment de néant, d’abandon. C’était en fait la solitude, mais je ne le comprenais pas alors. Ces chagrins étaient en général provoqués par quelque chose, mais c’était surtout un sentiment diffus de « tour d’ivoire », qui faisait que j’étais incapable de me tourner vers les autres. Je voyais bien qu’il y avait des grandes personnes gentilles, ma mère, une tante, qui essayaient de m’aider, mais je ne pouvais pas parler. Quelque chose bloquait dans ma gorge. Je ne savais même pas ce que j’avais envie de leur dire.

Une fois, durant les vacances d’été, une autre tante nous avait invité à goûter avec des copains du voisinage. J’avais 8 ans. C’était un vrai événement à ne pas rater, la seule fois où tout le monde était là au goûter. Je ne sais pas ce qui a déclenché la crise, peut-être une contrariété à cause d’un cousin, mais je suis partie bouder dans la salle de bain. Je m’y suis enfermée, virtuellement du moins car la salle de bain était fermée par un rideau… Malgré ma tante qui restait très gentille et très douce derrière le rideau, je n’ai pas réussi à sortir ni à répondre à ses questions.

Plus grande, lorsque je discutais avec les gens, j’étais persuadée d’être un individu « lambda ». J’étais pourtant dans le trio de tête en classe jusqu’au collège. Au lycée j’ai mis des priorités sur les matières qui m’intéressaient le plus, mais sans trop baisser au classement.
Mon éventuelle « spécificité » n’était pas un sujet du tout dans la famille. Mon père est assez particulier aussi, j’ai mis du beaucoup de temps à comprendre sa fragilité. Il est secret, en retrait, très doux, attentif, dans l’aide, et paradoxalement peut paraître très arrogant. Ma mère, elle, me disait des trucs du genre « Je ne comprends pas, mais je t’entends ». Bizarrement, car étant dans l’éducation nationale, mes deux parents n’ont pas mis de mots là-dessus. Mais je pense tout de même que leur attitude a été bénéfique et idéale. Ils m’ont ouverte à plein de choses et ne m’ont pas coupé les ailes.

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Une fois adulte, j’ai eu des relations avec des mecs particuliers, parfois pas futés, psychotiques, bipolaires avec vie chaotique… J’ai eu le sentiment d’être une « handicapée de la vie » : incapable de me trouver un mec, de créer une relation suivie au niveau professionnel, de côtoyer mes amis sans avoir l’impression de les gêner. Les autres y arrivaient et pas moi : avoir des amis sans peur de les déranger, faire des carrières, avoir des amoureux, faire des enfants…. C’était un état de décalage sans en avoir la conscience. Un constat sans analyse. Donc je n’ai pas mis en œuvre d’outils pour dépasser cette situation qui ne me convenait pas.

J’ai commencé ma psychanalyse à 26 ans. Elle a été déclenchée par mon malaise et mes difficultés à vivre. Ça a duré 6 ans et demi, étalés sur une période de 10 ans. J’ai eu trois psychanalystes différents, au fil de mes déménagements : Dublin, Paris, Marseille. Aucun n’était spécialisé dans la douance. J’y allais 2 fois par semaine.
Était-ce un choix ? Grand débat… sans ce travail, je ne sais pas ce que je serais devenue. C’était une question de vie ou de mort mentale, donc je n’ai pas l’impression d’avoir eu vraiment le choix.

La psychanalyse d’Adèle
3 psychanalystes non spécialisés dans la douance
90 séances par an – 500 séances en tout
15 000€ sur 10 ans environ

Jamais n’est apparu la question de la douance.
Jamais on ne m’a parlé d’intelligence.
Jamais.

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J’ai dû arrêter les deux premiers psychanalystes à cause des déménagements. Le dernier psychanalyste, à Marseille, m’a mise très en colère et je suis partie en claquant la porte. J’ai eu l’impression qu’il se foutait de moi. Il y avait eu d’emblée une mise au point sur la question du remboursement par feuille de soins : ce psychanalyste estimait que là où j’en étais, il ne fallait plus que je me fasse rembourser. Deux séances par semaine, plus de 320€ par mois, c’était monstrueux dans mon budget, mais j’ai dit ok. Au bout de deux ans et demi, j’avais tellement l’impression de stagner depuis plusieurs mois que j’ai eu besoin de donner un coup d’accélérateur. J’ai donc demandé une troisième séance hebdomadaire remboursée par la sécu, car je n’avais véritablement pas les moyens de rajouter 40 euros par semaine. Le psychanalyste n’était pas d’accord avec le remboursement. J’ai donc décidé d’arrêter, plutôt que faire du sur-place. Les efforts énormes que je faisais en matière de pognon ne portaient plus leurs fruits, et je n’étais pas en mesure de m’offrir le forfait du dessus.
J’estime qu’il n’a pas su gérer la situation. Il ne savait pas quoi me dire, à part qu’il ne fallait pas arrêter, que j’allais débloquer quelque chose, que je fuyais et que j’avais peur. Ça transpirait la phrase cliché quand le patient veut s’en aller. Il ne voulait pas entendre que mon souhait était de rajouter une séance, il se focalisait sur le fait que je n’avais plus d’argent pour la payer, et construisait un système de cause à effet cul par dessus tête.
Ça a complètement coupé la confiance. Ça m’a rendue suspicieuse, très en colère. J’ai eu l’impression qu’il m’avait juste pris mon argent toute ces années sans chercher à m’accompagner où que ce soit. Est-ce que je cheminais vraiment vers quelque part, ou est-ce qu’il voulait juste mon argent au black, c’est la question que je me suis posée.

J’ai testé aussi d’autre type d’aide : ostéopathe, acupuncteur, iridologue (qui regarde dans la pupille). Parfois j’ai eu des vrais apports, sur des comportements alimentaires par exemple, mais généralement on me disait que tout allait bien, que j’étais en pleine forme. Ils avaient l’impression de résoudre mon problème au bout d’une ou deux séances (des blocages musculaires ou autre), alors que pour moi c’était plus profond que ça. C’était très agaçant. D’autant plus qu’au bout d’un moment, plus personne n’a eu d’effet sur moi.

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Mi 2011, je discute sur Facebook avec une ancienne copine de lycée. Elle me parle de ses enfants qui sont précoces, et de son conjoint qui est pareil. Au bout d’un moment, je lui demande pourquoi elle m’explique tout ça, si elle pense que ça me concerne ? Réponse « Ben évidemment que ça te concerne, tu n’es pas au courant ? » Ah non, je n’étais pas au courant.
J’ai donc commencé à regarder sur internet ce que sont les enfants précoces. Je retrouve effectivement des points qui me correspondent : émotionalité, créativité etc… D’autres éléments ne me disent rien : difficulté à l’école, à se faire des amis, mémoire phénoménale…
L’été passe.
Sans crier gare, cette amie m’envoie le lien du livre de Jeanne Siaud-Facchin, « Trop intelligent pour être heureux ? L’adulte surdoué » en me disant « Lis ce bouquin, ça fait vachement de bien ». Je bloque sur le titre, de façon assez incongrue, car même si je disais souvent « Les gens sont trop bêtes », je ne m’étais jamais dit que je pouvais être plus intelligente que la moyenne.
C’était à l’époque où mon dernier psychanalyste m’avait mise très en colère, j’étais déboussolée. Comme je devais aller en Irlande, j’ai acheté sur un coup de tête un billet d’avion pour aller marcher dans des sortes de montagnes sacrées. Et je suis partie avec le livre sous le bras. Un moment fort.
A mon retour, je suis allé retrouver mes parents pour Noël. J’ai posé le livre sur la table en disant : « Tiens papa, il faut que tu lises ça ». Il a bougonné mais il a regardé.
Ensuite j’ai eu besoin de savoir, de passer un bilan. Je ne pouvais pas m’autoproclamer surdouée, cela ne me venait pas à l’idée.

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Je voulais faire un bilan. J’ai donc pris mon compte en banque à deux mains et je suis allé passer les tests. J’ai contacté Cogito’z à Marseille, car j’étais bouleversée par le livre de Jeanne Siaud-Facchin, la fondatrice de Cogito ‘z, et car c’était proche de chez moi. Je me suis rendu aux tests quelques mois plus tard, ça s’est très bien passé. J’adore passer des tests, et j’étais à fond ! L’enjeu était important pour moi. Un premier entretien s’est bien déroulé, je me sentais en confiance pour le bilan. Ensuite le bilan proprement dit, où je me suis éclatée. Un moment particulièrement jouissif, ce fut durant un test où il faut reproduire une forme, un peu comme un tangram. J’ai compris la technique qui permet de réussir à passer à l’étape finale, le switch intellectuel à faire, et cette fraction de seconde-là était formidable.

Grosse déception par contre à partir du moment où j’ai reçu les résultats du test. J’ai eu l’impression que la psychologue me lisait son analyse sans me l’expliquer. Je ne comprenais pas certaines phrases. D’autant plus qu’elle ne m’a pas expliqué mon score de QI, qui est bien au delà de 145. Je suis THQI donc.

J’étais tout de même satisfaite d’avoir un résultat clair, qui ne me permette pas de douter.

Comme j’évoquais le besoin d’un suivi, la psychologue m’a orienté vers le site web des TCC (thérapies comportementales et cognitives), où je pensais trouver facilement une liste de praticiens spécialisés. En fait c’était un site national et une liste très générale, où la plupart des personnes que j’ai contactées ne connaissaient pas la douance. J’ai eu de mauvais contacts téléphoniques avec beaucoup de monde. J’ai alors eu le sentiment que Cogito’z ne comptait pas m’aider à trouver des praticiens, pour que j’aille faire une thérapie payante chez eux.

C’est plus tard, toute seule, que j’ai pris conscience de ce que signifiait mon score de QI. Au delà de 145, ce n’est pas 2% de la population, mais… moins de 0,1%. Dans mon cas précis, moins de 0,0015 % en fait… ça fait même pas 1 personne sur 6000 ! J’ai vu un reportage sur internet, d’un adolescent qui vivait de façon très décalée au collège. Ce n’était pas mon cas, mais j’ai compris l’énormité du chiffre, et que j’avais beaucoup de chance de ne pas avoir de pathologies ou de difficultés encore plus marquées. Ça m’a effrayé, j’ai eu la sensation d’avoir une bombe à l’intérieur de moi. C’est alors que je me suis dit qu’il fallait que je rencontre des gens.

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J’ai mis un mois à réaliser ce que voulait dire mon résultat de QI. Ensuite j’ai compris que ça ne changerait pas, que c’était structurel. J’ai vécu une étape pas facile. Tout s’est cassé la figure : mon imaginaire, mes repères, mon image du monde, de moi par rapport à moi, par rapport aux autres, aux autres, mes idées… tout s’est effondré comme un décor de théâtre. Aujourd’hui j’en ris, mais à l’époque je ne rigolais pas du tout.
Comme je voulais rencontrer des gens comme moi, j’ai commencé par rechercher… sur Meetic ! Je ne me voyais pas chercher sur Facebook, et je n’ai pas eu l’idée qu’il pouvait y avoir des réseaux spécialisés. C’était tellement incongru ! Pour moi cela n’existait pas jusqu’à présent, cette notion de douance, alors imaginer des sites dédiés… Me voilà donc à me créer un profil nommé « Zébrette cherche zèbre » avec un descriptif du genre : « Je ne cherche pas forcément l’âme sœur, mais à rencontrer des gens. Tout est dans le titre, si vous ne comprenez pas, inutile de me contacter« . Je reçois quelques messages de types qui croient qu’un zèbre c’est un message codé pour dire : un gars bien membré, libres dans la savane… C’était drôle ! Sinon j’ai eu deux contacts avec des vrais zèbres qui avaient compris mon message, dont un que j’ai rencontré.
J’entends alors parler des forums de surdoués, je cherche et je tombe sur http://www.zebrascrossing.net/. Je m’intéresse tout de suite aux rencontres irl (in real life : voir des gens en vrai). Un premier échange de messages se passe très bien avec un contact, que je rencontre et avec qui on discute pendant 6 heures d’affilée. Puis j’en rencontre un deuxième, on reste ensemble pendant des heures aussi. C’était vraiment génial : même humour, même façon de se parler, excellent ! J’ai eu l’impression de passer la soirée avec un vieux cousin que je retrouvais après des années. Je me suis dit que les gens « normaux » devaient vivre des relations humaines comme ça tout le temps. C’est nourrissant, reposant, agréable, ça rend heureux : évidemment qu’ils ne se posent pas autant de questions existentielles !
J’ai eu ensuite envie de rencontrer des filles, parce que ça me posait question que ça se passe aussi bien avec des garçons. Le sentiment était trop facilement confondable avec un sentiment amoureux, ça me perturbait.
Et là, pareil, soirée trop drôle, je m’amuse, c’est facile et naturel, je me régale. Je me fais ensuite inviter à un gros week-end organisé vers Toulouse, la Zèbrautomnale. On était une trentaine, chez deux zèbres qui étaient donc sur le forum aussi. C’était un moment de magie. La villa du bonheur !
C’était affectueux, très bienveillant, avec des discussions sans cesse. Bien sûr il y avait l’effet de démarrage et de découverte, avec le temps on s’y habitue. Je me suis fait de vrais amis à cette époque. J’ai même rencontré un frère d’âme, pour reprendre la mythologie irlandaise.
En continuant à chercher comment me faire accompagner par des professionnels en méditation de pleine conscience et TCC (Thérapie comportementale et cognitive), selon les conseils de la psychologue de Cogito’z, j’ai pris contact avec le service du Professeur Lançon, à l’Hôpital de Ste Marguerite, le seul à Marseille à proposer ces techniques. Ils m’expliquent qu’ils ne peuvent pas me prendre en charge car j’arrive de nulle part. Ça m’énerve, je cherche le mail du chef de service et je lui demande comment on fait quand on n’a pas fric. Je n’ai pas envie de me retrouver hospitalisée trois mois plus tard pour dépression lourde et j’angoisse terriblement. Je reçois alors une réponse pour me proposer un rendez-vous.
Ce n’est que quelque temps plus tard que j’ai réalisé, en achetant le livre de Cécile Bost, « Différence et souffrance de l’adulte surdoué », que le Professeur Lançon en avait signé la préface… Tu m’étonnes que le sujet l’intéresse !
J’ai obtenu un rendez-vous fin d’été 2012, et sans attendre je programmais une petite soirée à la maison pour fêter ça. J’avais même trouvé un champagne de marque « Lanson ». J’avais mis tous mes espoirs dans ce rendez-vous, qui m’a effectivement fait beaucoup de bien sur le moment, et a été le début d’un cheminement passionnant.
J’ai été orienté vers des cycles de méditation avec une psychologue de son service, j’en ai suivi un premier de 8 séances, puis un autre à moitié. Ça a bien commencé et le premier cycle s’est bien passé, ça m’a été utile.

Mais le second a mal tourné alors j’ai arrêté, à cause d’une histoire d’enregistrement des séances. J’ai perdu la confiance en la psychologue, et j’ai arrêté la méditation.

J’ai commencé à utiliser mon cerveau différemment, car je me rend compte qu’il peut faire plus de choses. Avant, il tournait sur lui-même. Maintenant, je perçois que je peux agir. C’est comme tendre les bras, saisir mes idées, et avancer. C’est exaltant, tout semble possible ! J’ai ainsi entrepris mon master de management, en me disant « mon cerveau peut gérer ces études, j’y vais ». Et ça a marché !

A ce point du témoignage il est intéressant de noter qu’Adèle est capable de magnifique imitations vocales, au croisement du vélociraptor, du pokemon et de la porte qui grince. Des bruitages imagés, très personnels, pour expliquer la façon par laquelle son cerveau est capable d’agir, de se saisir des idées et des projets et de les réaliser. Des sortes de Bwweeeeeeeaaaaaaaa !!! Désolé que les lecteurs ratent ça 🙂

J’assume aussi mieux mon fonctionnement.
J’en ai fini avec les pensées du genre « moi je ne rend pas compte de la complexité des choses ». Maintenant je sais que je sais, que je comprends. Je me fais beaucoup plus confiance. Je crois ce que je sens. Je trouve mon bazar normal, même si j’adore quand c’est bien rangé. J’assume certaines bizarreries, comme vouloir que mes lacets soient « plats ». C’est pas joli quand ça tourne !

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Démonstration de lacets à plats

Est-ce que tu en as parlé autour de toi ?
Mes meilleurs amis sont au courant. J’ai perdu une seule copine, qui manquait énormément de confiance en elle et qui a du se sentir mise en comparaison quand j’ai parlé de douance, sans vraiment me le dire. Elle s’est enfermée dans une relation très dépréciative. On s’est perdues de vue.
Une de mes très bonne amies a aussi fait les tests, après que je lui parle de ma découverte. Elle a aussi été diagnostiquée surdouée. Cela explique pourquoi elle a été très ouverte à comprendre la complexité de la chose dès le départ.
Au niveau professionnel, dans un de mes anciens emplois en théâtre j’ai pleuré un jour face à une situation énervante. C’était tout au début, j’étais complètement paumée et inconsciente de l’image que tout cela revêtait pour les autres. J’ai donc parlé de ma douance à ma responsable pour expliquer ma réaction, j’ai cru que ça arrangerait les choses. 3 semaines après, j’étais virée. Je suis sûre que c’est lié. Je pense que ça a fait peur à ma responsable, qu’elle a du considérer que j’étais trop fragile émotionnellement, pas assez équilibrée ni carrée, voire dangereuse pour les personnes âgées avec qui on travaillait…

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Quand je ne vais pas bien, je ne fais rien, je regarde le temps passer. Je m’éteins, je deviens inactive. Je n’ai pas l’envie ou la force de faire les choses. C’est un épisode dépressif. Je n’y arrive tout simplement pas. Ça peut durer plusieurs jours, parfois quelques semaines. La première année ça a duré plusieurs mois. Je ressens de la fatigue et je déprime. Je me dis que je suis idiote d’avoir cru que ça irait mieux. J’ai essayé les antidépresseurs une fois, avec de très bons résultats. Mais je ne sais pas si j’aime prendre des médocs…

J’ai un problème avec la nourriture aussi par moments. Quand ça en va pas je mange trop, et seulement des gâteaux, du pain du beurre, du fromage, du chocolat…. Ou que des pâtes et du riz, mais dix fois trop. Une diététicienne m’a dit que c’était de l’hyperphagie. Je me demande si ce n’est pas une forme de boulimie, mais « à la surdoué », c’est à dire avec plus de ressources que la plupart des gens, donc sans trop toucher la limite. J’arrête très vite toute seule, comme si j’avais un autorégulateur interne, avant de prendre des kilos ou d’être trop mal. A un moment, ça se débloque, j’en ai assez et je recommence à manger normalement.
Mais ces périodes sont très gênantes, car ça me vide mon énergie. Mon corps est hypersensible à ce que je mange. En cas de « crise » je vais acheter pleins d’aliments chez l’épicier, je mange tout et ensuite je suis très mal pour un moment. Lorsque je joue du piano par exemple, et qu’au bout de 30 essais je n’y arrive toujours pas, ça m’énerve vraiment, alors je vais être tentée de manger. Ou quand je vis une grosse contrariété administrative, alors que justement je me mets en action pour régulariser après des mois de procrastination : direction frigo. Finalement, le risque à avoir suffisamment d’énergie et d’être en forme, c’est … d’être heureuse. L’hyperphagie, c’est donc une sorte un mécanisme de sabordage, qui se déclenche ponctuellement au moment où je fais ce que je dois vraiment faire, que je construis quelque chose. Ça m’amène à ne pas briller, à ne pas y arriver. Une sorte de technique pour casser mes capacités et mon énergie. A y réfléchir je me suis souvent sabordée, lors d’audition pour un emploi par exemple.
C’est peut-être lié à ma vision que, si on est trop brillant, on ne se fait pas des amis. Pourtant j’ai des amis, c’est d’ailleurs ce dont je suis le plus contente dans ma vie. Mais il y a toujours un doute qui reste prêt à m’assaillir.

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Je ne dessine presque plus depuis que j’ai appris ma douance. Ces dessins sont comme des outils que je m’étais donné et que je n’ai jamais réussi à lire. Avant, quand je revenais des séances de dessin, je les affichais, j’en tapissais mes murs. Je les décrochais quand le dessin arrêtait de me parler. Finalement je me suis parlé pendant des années sans jamais entendre ce que je me disais. Il y a quelques mois, au printemps, j’ai tout enlevé. J’en avais assez de cette auto agressivité.

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En cas de tensions internes, de petites crises d’angoisse, je me concentre pour bien respirer, me détendre profondément, dans tout le corps. Je connaissais ces techniques, mais je les pratique mieux depuis mes séances de méditation.
Pour fonctionner, actuellement, je vois 5 thérapeutes sur une base régulière : une psychologue « normale » plusieurs fois par mois, une psy avec qui je fais de l’EMDR toutes les trois semaines, le professeur Lançon de temps en temps par période, un magnétiseur toutes les semaines et une psychologue pour mon rapport à la nourriture parfois. C’est assez lourd dans le planning. Je fais tout ça car je pense que les thérapeutes peuvent m’aider, mais personne n’est apte à me traiter dans ma totalité, c’est pour ça que j’ai créé ma propre thérapie holistique. Sachant que j’arrive très vite aux limites de chaque technique. J’essaie d’utiliser chacune comme un outil pour m’aider.

Si je suis dans une bonne phase, je fais les choses beaucoup plus facilement, même si je continue à procrastiner ce que je n’aime pas faire. J’ai une bonne énergie, je mange bien et je suis en action. Je joue de la musique et je progresse. J’organise et je range chez moi. En résumé : j’aménage ma vie comme je veux qu’elle soit. Malheureusement, je ne sais pas ce qui déclenche en moi le fait d’aller bien, ni comment le générer. Cela dépend toujours d’évènements extérieurs, ou de l’attitude d’autres personnes : une relation sympa, une aide, une bonne nouvelle professionnelle… Ce n’est jamais moi qui décide que je vais aller bien. C’est franchement lourd à vivre, car j’ai le sentiment de ne pas avoir de prise là-dessus.

Néanmoins, depuis que j’ai fait mon bilan, j’ai entrepris beaucoup de nouvelles choses. J’ai engagé ma réorientation professionnelle, en arrêtant mon travail de marionnettiste et en lançant mon activité de consultante en management. J’ai fait un master professionnel à l’IAE d’Aix en Provence en 6 mois, que j’ai fini début 2014. Et maintenant je lance mes premières formations, en ayant les idées assez claires sur ce que je veux faire.

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Maintenant je sais pourquoi j’ai fait du théâtre : certaines choses sont inexprimables dans une petite vie. Mais ce n’était plus satisfaisant, le statut d’intermittente, les petits spectacles produits devant des gens qui n’en ont pas besoin car ils baignent déjà dans ce milieu et en sont largement déjà nourris…

J’ai aussi identifié que j’ai besoin d’intensité et qu’il se passe vraiment des choses pour que ça m’intéresse. Depuis deux ans, ça m’a rendu un peu associable. Lorsque j’anticipe à peu près ce qu’il peut se passer dans une soirée, parmi les connaissance de mon ancien réseau, je visualise à quel point l’intérêt des échanges vont être limités, et donc je ne sors pas. En parallèle, j’ai retissé des liens avec un nouveau micro-réseau, notamment de zèbres via le forum, mais pour le reste je me suis un peu retiré de la société.

Pour les relations amoureuses, il me faudrait quelqu’un de costaud psychologiquement. Il semblerait que je réduise assez facilement les gars en chair à pâté…

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Si on devait faire une annonce adopteunzèbre juste pour rigoler, ce serait un truc du genre : « Zébrette 40 ans cherche zèbre bien sous tous rapports, bonne éducation, mettant les pointes de fourchettes en bas. Solidité personnelle éprouvée, ayant roulé sa bosse. Aimant la vie et cuisiner à ma place. S’occuper des papiers aussi, si possible. Dépressifs potentiels s’abstenir, ça fait effet trou noir. Plutôt très mature émotionnellement, personnellement, intellectuellement, professionnellement et éventuellement. Humour indispensable, en particulier rire de soi. Plus d’1M80 serait un plus (dérogation possible si vous êtes Toutankhamon). »

Dans mon environnement d’amis, tout le monde est zèbre, sauf peut-être quelques vieux copains qui comme par hasard sont mariés à des zèbres ou avec des frères et sœurs zèbres. Le profil zèbre est assez proche du profil artiste, et il y en a beaucoup autour de moi. C’est néanmoins différent. Pour moi, un surdoué = un zèbre = quelqu’un qui a un QI élevé, de l’ordre d’environ 130 au moins, avec des capacités intellectuelles très développées. Chez les artistes, il y a aussi les caractéristiques de l’hypersensibilité, de l’hyper tout ce qu’on veut. Je peux mener des discussions très longues avec eux, mais il n’y aura pas la même « vastitude » le raz de marée, la profondeur dans les échanges.
Je n’aime d’ailleurs pas la façon de présenter les choses de Jeanne Siaud-Facchin (JSF) : elle a repris la sémantique de « surdoué », en le rendant synonyme de « zèbre », mais en redéfinissant à sa sauce la notion, avec d’autres paramètres ajoutés au seul QI. J’ai l’impression que c’est à cause de ça qu’on y comprend plus rien, que tout se mêle dans l’imaginaire des gens. Moi j’aime bien la notion simple de surdoué = plus de 130 de QI = dons purement intellectuels particuliers. La zébritude ça me semble être quelque chose de dix fois plus vaste. Par conséquent dix fois plus intéressant, bien sûr. L’idée de QI n’a pas grand intérêt en soi. Ce qui est intéressant, ce sont les aspects psychologiques, qui sont pris en charge par le concept de JSF. Le fait de rendre les deux concepts synonymes me gène beaucoup.
Quels conseils donnerais-tu à des personnes qui se découvrent surdouées et qui lisent ton témoignage ?
Prenez le temps, des mois et des mois, pour remettre les choses à leur place. N’attendez pas que tout se résolve comme ça en une seconde. Apprenez tranquillement à vous connaitre, à vous découvrir, à découvrir vos compétences encore inconnues, à faire confiance à votre jugement, à votre ressenti. Faites aussi des rencontres d’autres zèbres, ça aide.
Comprenez que le monde est plein de paradoxes, de dualité, de vrai et faux en même temps et que malgré ça, le monde n’est pas incohérent. Regardez ma main : pour moi elle a des ongles, pour vous non, ces deux vérités existent !

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Regardez ma main : pour moi elle a des ongles, pour vous non, ces deux vérités existent !

Ce n’est pas parce que l’on est, et que l’on est le contraire que ça rend notre vie incohérente. Cela laisse une place au contraire à la multiplicité, à la complexité. Cela permet d’être une chose et son opposé sans se poser trop de questions.

Ensuite – attention, je vais dire quelque chose de politiquement incorrect – il est mal vu de parler d’intelligence supérieure, mais bien vu de parler de déficience mentale et de la place que l’on doit lui aménager dans la société. Pourquoi au contraire ne pas se dire que les personnes mieux outillées cérébralement, en surefficience mentale, peuvent avoir un rôle à jouer, par exemple de recalage en cas de dérive de la société ? Prenons donc nos responsabilités : apprenons à gérer nos particularités, arrêtons de dénoncer la bêtise des autres tout en jouant à l’humilité feinte, en tenant un rôle social « moyen », en faisant semblant dès le départ. Les surdoués pourraient se tirer vers le haut et tirer les autres vers le haut. L’exigence n’est pas forcément de la maltraitance, cela peut faire progresser tout le monde, cela peut être bien utile.

Enfin, je considère que ce que je fais pour les autres, je ne suis pas forcément capable de le faire pour moi. J’ai compris maintenant que j’ai besoin que les autres soient nourris pour qu’ils puissent – eux – me nourrir. Je m’engage donc et je m’implique, car je sais que je ne peux pas me nourrir moi-même : j’ai besoin de donner de l’énergie aux autres pour en recevoir en retour. Comme une circulation d’énergie, ça ne marche pas en circuit fermé, j’ai besoin de créer de l’énergie vitale avec les autres. Par exemple j’ai monté avec quelques amis un groupe de « coaching » professionnel mutuel. Ça a l’air ridicule, alors qu’en fait ça crève les yeux : on a besoin de faire des choses les uns pour les autres. Et c’est si simple de faire pour les autres et de se faire aider en retour, plutôt que de vivre chacun pour soi !

Concernant les non-surdoués, c’est difficile à dire. Ce serait probablement bien qu’ils nous fassent confiance, lorsqu’on évoque que le monde est plus vaste dans l’infiniment grand, l’infiniment petit, l’existentiel. On a conscience seulement d’une toute petite partie de ce qu’est l’univers et il y a beaucoup de latitude pour remettre en question les fonctionnements de notre société. Ce serait donc super que les non-surdoués ne nous contredisent pas tout le temps et qu’ils essaient d’autoriser notre façon de penser et de vivre, voire de s’y ouvrir. Mais si cette vision fait partie de nos particularités, alors ça n’a pas de sens de demander aux autres de l’acquérir… Ils sont comme ils sont, et nous comme nous sommes… Enfin peut-être que si, je ne sais pas…

Dernière chose : les livres, les forums, c’est bien pour débarquer dans le monde de la douance et commencer un cheminement. Mais pour vivre avec les problématiques profondes que ça engendre, il n’y a que nous et nos potes… On est les seuls à pouvoir faire quelque chose pour nous-même.

Ma touche d’espoir, c’est qu’en s’autorisant ainsi à suivre ses propres logiques, en se comprenant de mieux en mieux, tout prend du sens, on peut avancer et arriver à des vrais résultats. Les limites que donnent les gens autour de nous ne sont plus importantes. Aujourd’hui, après tout mon parcours, j’ai le sentiment d’aimer les gens de plus en plus, pour ce qu’ils sont. Et de m’aimer de plus en plus moi aussi. J’ai moins de rancœur et de colère, j’ai moins besoin de combat pour défendre mes idées. J’ai plutôt la vision qu’on a chacun une place et je pressens que j’en ai une dans la société. (Il reste du chemin, hein, je vous rassure !). A suivre !

Adele surdouee temoignage-26

7 réponses à “Adèle – 40 ans (témoignage complet)

  1. J’adore ce témoignage et j’adore cette femme ! C’est la première fois qu’un zèbre me « parle » autant, au-delà de quelques similitudes par-ci par-là et j’espère que ça va toujours bien pour elle.

    Vous avez eu la bonne idée de préciser dès le départ qu’elle se questionnait (avec vous) notamment sur les « spécialistes » de la douance :  » est-ce bien moral que certains basent leur activité économique lucrative sur l’aide aux surdoués en difficulté personnelle ? Y a-t-il vraiment besoin d’avoir un diplôme de psychologie pour aider les doués qui se découvrent à passer les premières turbulences ? « , parce qu’il y a effectivement là matière à réfléchir (comme s’il fallait ça en plus…;) ), qu’elle ose le dire et parce que c’est ce qui m’a amenée à penser que j’allais lire quelque chose d’important.

    Merci à vous et à elle d’avoir rendu cela accessible aux autres et bonne continuation.

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  2. Je découvre à peine votre site et le témoignage de MelleAdèle qui m’a touchée en plein cœur.Son témoignage m’a bouleversée car en le lisant c’est ma vie qui a défiler ,sous son propre parcours de vie…J’ai découvert le haut potentiel par hasard et je suis suivie par une psychothérapeute.Je doute beaucoup de moi et j’aimerai passer les tests,mais pour pouvoir trouver une issue à ma vie et pouvoir apaiser mes colères.Ce témoignage m’a bouleversée mais dans un sens positif, car je sais maintenant que d’autres personnes que moi ressentent les mêmes choses.
    1000Mercis pour ce témoignage qui me réconforte ,a voir le bon côté du haut potentiel.Je suis heureuse d’être tombée sur votre site et remercie les personnes qui mettent par écrit leurs témoignages et leurs ressentis…
    J’habite en Belgique et ici c’est très difficile de se faire aider correctement! J’ai néanmoins une psychothérapeute qui comprend un peu le domaine des hauts potentiels.
    Merci encore pour vos témoignages qui sont tous très touchant.
    Je souhaite à votre site une bonne continuation car vous faites bouger les choses avec votre positivisme ainsi que bienveillance.
    Très sincèrement et honnêtement MERCI
    Nectarine

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