(Suite du témoignage de Charlotte, 35 ans)
Aller mal c’est m’ennuyer. Quand il n’y a plus de stimulation, c’est rapidement la déprime totale. Ou même une forte angoisse, une perte de repère. Et ça c’est depuis toujours, depuis que je suis gamine.
Le schéma c’est : si je m’ennuie, je ne fais rien, je laisse libre court à mes pensées. Donc mon cerveau pense à tout, les portes sont toutes ouvertes, et forcément à un moment ça se met sur du négatif, et généralement je me concentre un peu plus là dessus. Alors je me demande « et si j’avais fait comme ça » etc, et ça fait apparaitre de la culpabilité, des blessures qui remontent, et ça ressasse du noir. Et donc… mon ennui provoque mon angoisse !
Il faut alors que je m’occupe, que je trouve des trucs à faire. Et ce n’est pas si évident, surtout qu’en ce moment je ne travaille plus.
Par exemple, si je ne sais pas ce que je vais faire ce week-end avec mes filles, alors je commence à me dire que moi je vais être pas bien, et donc je vais leur transposer mon négatif, donc je culpabilise… bref le schéma classique.
A part m’ennuyer, la solitude aussi c’est un sentiment qui fait aller mal.
Tout à fait d’accord!
L’ennuie et le sentiment de solitude alors que je suis rarement seul!
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