(Suite du témoignage de Landry, 28 ans)
Dans mes moments de malaise, c’est terrible, horrible. Dans ces périodes là, mon esprit « réclame », il se met à tourner, mais pas de façon constructive et fluide. C’est comme si je m’endormais. Tout se coince, ça fait un « caillot », je n’ai plus d’entrain ni de motivation. Je ne peux plus rien libérer, je ne contribue à rien, je ne produis rien, je suis perdant. C’est un problème, parce que cet état peut durer plusieurs jours. Je trouve que c’est du gâchis, d’être encombré d’idées, et de ne rien en faire.
En terme de dérives, je n’avais pas d’argent pour m’acheter des drogues, mais pendant une période je buvais beaucoup d’alcool le soir, car ça modifiait ma façon de gérer les choses. C’était une fuite, et même si ça me rendait malade pendant et après, ça me procurait pour un instant un semblant de bien-être, une sorte de libération d’énergie.