(Suite du témoignage de Delphine, 36 ans)
Ma recette pour aller bien?
Aller bien, pour moi, c’est être en harmonie. Un bien-être composé de petites choses.
Déjà, il faut une dose de rapport à la nature. Que ce soit de la ballade, ou de mettre ses mains dans la terre. Lorsque je jardine, je ne sais pas s’il s’agit d’ions ou quoi, mais il y a une décharge physique d’énergie dont j’ai besoin.
Je pratique aussi le yoga tous les jours, le matin, ou le soir, parfois dans la journée, 20 à 30 minutes. Ce peut-être de la méditation, se centrer sur mes battements cardiaques, lâcher prise, ou des étirements, travailler l’équilibre, le renforcement musculaire. C’est très varié, selon le besoin. J’ai appris ça toute petite, et j’ai aussi fait de la danse contemporaine très longtemps, que je continue à pratiquer. Les échauffements sont des bases de yoga. A partir de mon écoute corporelle je vois ce que je dois faire : cervicales, bassin, respiration ? En fonction je me compose un petit mix du jour : quelques postures, c’est très simple.
Une sorte de centrage, aussi simple que boire un verre d’eau si j’ai soif.
Et puis il y a la danse. Le mouvement et la musique, c’est aller au delà de soi même, s’abandonner. C’est l’extase, au sens « être en dehors de soi ». Si je ne pratique pas, je suis malheureuse. C’est comme si l’intelligence viscérale pouvait trouver une forme plastique. Tout sauf l’intellect en fait : la part animal, les sensations, la respiration, les flux qui vibrent sous la surface de la peau et qui trouvent un chemin. Une vraie libération. Je déconnecte ma tête. Je ne peux pas penser quand je danse, c’est une autre forme d’intelligence.
Je danse pour moi, dans mon salon, quand j’ai envie. Sinon je fais partie d’un petit groupe de recherche chorégraphique, on se voit une fois par mois en début d’année, ensuite c’est plus rapproché car on a des échéances de spectacles de rencontres chorégraphiques, 5 à 6 fois par an, mais très modestement. On échange ensuite avec d’autres danseurs, on partage sur notre pratique. Les niveaux sont assez disparates, c’est très chouette.
La danse, c’est une façon d’être au présent, tu l’incarnes. C’est ça être bien !