(Suite du témoignage de Philippe, 42 ans – Extrait 5/10)
5 mois après le déclic de la discussion avec mon père, j’ai voulu passer le bilan pour faire la paix avec ces questions. A l’époque, après l’échec du concours, j’étais cassé et épuisé. J’ai appelé Arielle Adda qui, surbookée, m’a envoyé vers une de ses consœurs. Le RDV s’est pris facilement. De souvenir, le test seul coutait environ 200€. D’abord au téléphone, puis une première rencontre qui m’a un peu intimidée, puis un autre pour le test.
Je me suis présenté curieux mais pas anxieux, peut-être que j’étais disponible intellectuellement à ce moment-là pour y aller. A la question « Pourquoi voulez-vous passer ce test ?», je me rappelle très bien avoir répondu : « Pour faire la paix avec ça » Si je suis validé : ok. Si je ne le suis pas : pas grave. Mais au-moins je serai fixé pour la suite. Il n’a jamais été question pour moi de me mettre la pression pour « faire partie du club ».
Pendant le test, sur une des épreuves, j’ai vécu un pic d’émotivité similaire à celui qui m’avait paralysé pendant mon concours. Je me suis senti très mal, tendu, je me suis imaginé creuser un trou et y disparaître. Cette sensation m’a poursuivi durant tout le test mais j’ai continué. J’ai pu en débriefer avec la psychologue ensuite, et elle l’a pris en compte dans le diagnostic.
Lorsqu’elle m’a expliqué les résultats j’ai fondu en sanglots.
HPI !
J’ai contacté mon amie pour lui partager la nouvelle. On était en juin, et suite à ça j’ai passé un été … horrible. Je vivais le contrecoup à la fois difficile de l’échec du concours et l’annonce du test et je mélangeais tout. Lorsque j’étais avec des amis ça allait, dès que je me retrouvais seul c’était abominable. Des semaines très dures. Ma sœur, médecin, voyait que j’étais au plus bas et a proposé de m’orienter vers un confrère qui pourrait me médicamenter au-moins quelques temps. Ça a été un déclic, car je ne voulais absolument pas ça rentrer dans ce que je considérais comme une spirale.
Je me suis alors mis à la méditation avec elle, peu à peu, ce qui m’a progressivement aidé à remonter.
Par la suite, j’ai décliné un suivi avec la psychologue du test, car je préférais continuer le travail en cours avec mon thérapeute habituel. Néanmoins elle m’a orienté vers un hypnothérapeute, que je suis allé consulter, et c’est véritablement l’hypnose qui m’a été d’un grand secours dès la première séance. J’en ai fait quelques autres depuis.
Rapidement j’ai eu besoin d’arrêter avec mon thérapeute, au courant de mon test : c’était comme si je changeais de peau et donc d’accompagnement. J’étais comme libéré d’un poids, et ça s’est fait tout seul.